Santé au travail et autres sujets brûlants : (re)naissance ou enterrement ?

A moins de deux heures du début de la rencontre entre la France et l’Allemagne, difficile de ne pas se poser la question : (re)naissance ou enterrement ?

D’autant que l’actualité regorge d’événements qui conduisent à cette interrogation.

C’est ainsi le cas avec les déboires judiciaires de l’ancien Président de la République, qui pourraient signer son retrait de la vie politique, à moins bien évidemment que sa défense musclée sur l’antenne de TF1 ne marque au contraire son retour sur le devant de la scène.

Il en va de même pour la Santé au travail, avec, ces derniers mois, le Bilan de la réforme intervenue en 2011 et le Rapport du COCT sur la Gouvernance, documents non rendus publics, qui peuvent fort bien, selon le degré d’optimisme de chacun, signifier le regain d’intérêt qui lui est porté, ou, à l’inverse, la mort programmée du système qui la porte.

Pour ma part, ayant délibérément choisi de me taire depuis trois mois sur le site d’epHYGIE pour prendre du recul par rapport à l’actualité, j’avoue n’être sûr de rien. Mais qui peut l’être alors qu’on ne cesse de nous délivrer des messages contradictoires ?

La réponse viendra-t-elle de la troisième Conférence sociale ? J’en doute fort, compte tenu du peu de résultats tangibles des Conférences précédentes, en 2012 et 2013.

La trouvera-t-on dans le troisième Plan Santé au travail, dont l’élaboration vient de commencer ?

Pourquoi pas ? Mais, pour cela, encore faudrait-il que ceux qui sont « aux commandes » croient vraiment à la Santé au travail, ce que les propos lénifiants que certains d’entre eux ont tenus et ne cessent de tenir dans différentes enceintes, à l’ouverture du Congrès national de Santé au travail de Lille en particulier, il y a quelques semaines seulement, contredisent abondamment.

Alors ? Renaissance ou enterrement ? Les paris sont ouverts, et, comme je ne suis pas du genre à me laisser abattre, je miserais volontiers sur la renaissance, sous réserve que, pour la première fois depuis longtemps, s’agissant de la Santé au travail, nos responsables sachent accorder besoins et moyens, paroles et actes.

Quitte à déplaire à certains.

Mais qu’importe : je suis assez bien placé pour affirmer que ce n’est pas parce qu’on cherche à vous enterrer vivant que vous êtes mort pour autant !

Gabriel Paillereau
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PS : pour revenir au match entre France et Allemagne, je parierais bien, à l’heure où je rédige ce billet, sur un score de 2-0 en faveur de la France. Quant au troisième exemple cité, je préfère ne rien en dire, devoir de réserve oblige…

PPS : le temps du silence est passé, ce qui signifie que je vais reprendre le fil de mes commentaires, car, que cela plaise ou non, le canard est (une nouvelle fois) toujours vivant…

 

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